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HISTOIRE
DE FRANCE


CHAPITRE PREMIER
Chute de Bernis. — Avènement de Choiseul. (1758.)

La paix ou la banqueroute, telle était la situation en 1758. Et une banqueroute sanglante, des combats dans Paris, peut-être. Le roi avait dit lui-même : « Si l’on ne paye pas la rente, il y aura une révolte. »

Le roi n’allait plus à Paris. Mais si Paris affamé avait été à Versailles ? Dans la redoutable émeute de mai 1750, quelqu’un l’avait proposé.

L’attente d’une révolution était telle en ce moment, que plusieurs voulaient partir, émigrer, se mettre à l’abri. Rousseau y songeait, et bien d’autres, comme cet homme du Parlement, qui le consulta là-dessus (Confessions).

Bernis aurait tout donné pour ne plus être ministre. Seulement qui eût pris cette place ? Il semblait qu’un