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long travail indiquait la seule marche à suivre. Il fallait en faire saillir l’âme, en dégager plus nettement la doctrine.

Il a suffi de supprimer çà et là quelques généralisations prématurées ; l’allure du récit est devenue plus vive et plus décidée ; l’art y a gagné sans aucune altération sensible du détail.

Quant aux additions (peu nombreuses) qui ont renouvelé certaines parties, quand elles ne sont pas marquées dans le texte, elles ont été sommairement indiquées dans les notes et à l’appendice.

Un remaniement considérable a été opéré dans les notes. On a rejeté à l’appendice les preuves, les citations de textes, les indications de noms d’auteurs. En désencombrant le texte de ces pièces à l’appui, en donnant au récit plus de relief et d’indépendance, il importait de conserver à part une érudition qui fait la solidité de cette histoire, sortie (en si grande partie) des Archives et des dépôts de manuscrits. On n’a laissé comme notes au bas des pages que ce qui a paru le complément nécessaire du texte.

Pour le moyen âge surtout, qui a été systématiquement obscurci, il est indispensable de démasquer des erreurs intéressées, de faire éclater la vérité des faits par le témoignage même des contemporains.

Ces pièces justificatives, sorte d’étais et de contreforts de notre édifice historique, pourraient disparaître à mesure que l’éducation du public s’identifiera