comme ladres. Le for de Béarn distingue pourtant les Cagots des lépreux : le port d’armes leur est défendu, et il est permis aux ladres.
De Bosquet, lieutenant général au siège de Narbonne, dans ses notes sur les lettres d’Innocent III, croît reconnaître les Capots dans certains marchands juifs désignés dans les Capitulaires de Charles-le-Chauve par le nom de Capi (Capit. ann. 877, c. xxxi).
Dralet pense que ce furent des goîtreux qui formèrent ces races. Les premiers habitants, dit-il, durent être plus sujets aux goîtres, parce que le climat dut être alors plus froid et plus humide. En effet, on trouve peu de goîtreux sur le versant espagnol ; les nuits y sont moins froides, il y a moins de glaciers et de neiges, et le vent du sud y adoucit le climat. Selon M. Boussingault, cette maladie vient de ce qu’on boit les eaux descendues des hautes montagnes, où elles sont soumises à une très faible pression atmosphérique et ne peuvent s’imprégner d’air. (De même on voit beaucoup de goîtres à Chantilly, parce qu’on y boit l’eau de conduits souterrains où la pression de l’air a peu d’action. — Annal. de Chimie, février 1832.)
Au reste, peut-être doit-on admettre à la fois les opinions diverses que nous avons rapportées ; tous ces éléments entrèrent sans doute successivement dans ces races maudites, qui semblent les parias de l’Occident.