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HISTOIRE DE FRANCE

Gascogne pour obtenir Flur, fille de Mygnach-le-Nain, laquelle y avait été emmenée clandestinement pour l’empereur César, par un homme nommé Mwrchan-le-Voleur, roi de cette contrée et ami de Jules César ; et Caswallawn la ramena dans l’île de Bretagne. Le second Manawydan, fils de Llyr Llediaith, quand il alla aussi loin que Dyved, imposer des restrictions. Le troisième, Llew Llaw Gyfes, quand il alla avec Gwydion, fils de Don, chercher un nom et un projet de sa mère Riannon.

Les trois royaux domaines qui furent établis par Rhadri-le-Grand en Cambrie. — Le premier est Dinevor, le second Aberfraw, et le troisième Mathravael. Dans chacun de ces trois domaines, il y a un prince ceint d’un diadème ; et le plus vieux de ces trois princes, quel qu’il soit, doit être souverain, c’est-à-dire roi de toute la Cambrie. Les deux autres doivent obéir à ses ordres, et ses ordres sont impératifs pour eux. Il est le chef de la loi et des anciens dans chaque réunion générale et dans chaque mouvement du pays et de la tribu. (Malédictions continuelles contre Vortigern, Rowena, les Saxons, les traîtres à la nation[1].)

sur les bardes (V. page 124).

Les bardes étudiaient pendant seize ou vingt ans. « Je les ai vus, dit Campion, dans leurs écoles, dix dans une chambre couchés à plat ventre sur la paille et leurs livres sous le nez. » — Brompton dit que les leçons des bardes en Irlande se donnaient secrètement et n’étaient confiées qu’à la mémoire (Logan, the Scotish Gaël, t. II, p. 215). — Il y avait trois sortes de poètes : panégyristes des grands ; poètes plaisants du peuple ; bouffons satiriques des paysans (Toland’s letters). — Buchanan prétend que les joueurs de harpe en Écosse étaient tous Irlandais. Giraldus Cambrensis dit pourtant que l’Écosse surpassait

  1. Un roi d’Irlande, nommé Cormac, écrivit en 260 de Triadibus, et quelques triades sont restées dans la tradition irlandaise sous le nom de Fingal. Les Irlandais marchaient au combat trois par trois ; les highlanders d’Écosse sur trois de profondeur. Nous avons déjà parlé de la trimarkisia. — Au souper, dit Giraldus Cambrensis, les Gallois servent un panier de végétaux devant chaque triade de convives ; ils ne se mettent jamais deux à deux (Logan, the Scotish Gaël).