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ÉCLAIRCISSEMENTS

Basques et les Romains seraient rattachés l’un à l’autre par l’intermédiaire des Étrusques. « Je ne dis pas pour cela que les Étrusques soient pères des Ibères ni leurs fils[1]. »

Page 122. — C’est à tort que les Français et Espagnols confondent les Cantabres et les Basques (Oihenart les distingue) ; les Cantabres en étaient séparés par les Autrigons, et les tribus peu guerrières des Caristii et Varduli. Chez les Cantabres, commence ce mélange de noms de lieux que je ne trouve point chez les Basques. Les Cantabres sont essentiellement guerriers, les Basques aussi, et même ils se vantaient de ne pas porter de casques (Sil. It., III, 358. V. 197, IX, 232). Ceci prouve cependant qu’ils avaient plus rarement la guerre. Enfermés dans leurs montagnes, ils n’eurent point de guerres contre les Romains, sauf la guerre désespérée de Calagurris (Juven., XV, 93-110).

Page 127. — Les noms basques se représentent surtout chez les Turduli et Turdetani de la Bétique. Ainsi, il n’y avait aucune contrée de la Péninsule où les noms de lieux n’indiquassent un peuple parlant et prononçant comme les Basques d’aujourd’hui. Les formes infiniment variées de la langue basque seraient inexplicables, si ce peuple n’avait été formé de tribus très nombreuses, et dispersées autrefois sur un vaste territoire. — Atzean signifie derrière, en arrière, et Atzea l’étranger ; ainsi ce peuple pensait primitivement que l’étranger n’était que derrière lui : ceci fait croire que, depuis un temps immémorial, ils sont établis au bout de l’Europe.

Page 149. — Les Celtes et les Ibères sont deux races différentes (Strab.). Niebuhr pense de même contre l’opinion de Bullet, Vallancey, etc. Les Ibères étaient plus pacifiques ; en effet, les Turduli, Turdetani. Au lieu de faire des expéditions, ils furent repoussés du Rhône à l’Ouest. Ils ne faisaient pas de ligues avec d’autres, par confiance en soi (Strab., III, 4, p. 138) ; aussi, point de grandes entreprises (Florus, II, 17, 3), seulement de petits brigandages ; opiniâtres contre les Romains, mais surtout les Celtibères ; poussés par la tyrannie des préteurs, par la fréquente stérilité des pays de montagnes, avec une population croissante ; obligés d’éloigner

  1. L’aruspicine et la flûte des Vascons étaient célèbres, comme celle des Étrusques et Lydiens, Lamprid. Alex. Sever. — Vasca tibia dans Solin, c. v ; — Servius, XI Æn., et apud auctorem veteris glossarii latino-græci. Aujourd’hui ils n’ont pas d’autre instrument (comme les highlanders écossais la cornemuse), Strabon, l. III.