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DE MES IDÉES.

cette lutte dans la race germanique, dans l’âme de Luther, dans la Réforme.

1er mars. — Le but commence à m’apparaître par Luther. Il faut le chercher encore dans Calvin, Zwingle, Érasme et Cardan. Cela fait, on pourra reprendre la préparation avec plus de précision. (Voir Gans, Raumer, etc.). Dans les jours gras, tout en causant avec M. Villemain de mes travaux, je conçois l’idée d’un cours de deux années qui se diviserait ainsi :

Première année, treizième siècle et ses antécédents ;

Deuxième année, quatorzième et quinzième siècles.

Le drame de la dissolution commence vers Innocent IV et Frédéric II, pour finir au traité de Westphalie ; des Nibelungen à Shakespeare, de Dante à Luther, Calvin, Montaigne. Cette méthode est trop difficile. La marche ethnographique vaut mieux pour moi ; en la combinant avec la marche chronologique.

Première année : L’Allemagne, l’Italie et l’Église, surtout au treizième siècle : Principe d’unité ;

Deuxième année : Le reste de l’Europe aux quatorzième et quinzième siècles. Principe de dissolution.