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JOURNAL


1819


Le Doctorat. Je pris pour sujet de ma thèse française : Les grands hommes de Plutarque, où je le considérais surtout comme écrivain.

Et pour ma thèse latine, Locke.

Est-ce tout ? Il s’en faut bien. Au commencement de cette même année, nous avions entrepris, Porel et moi, de compiler, traduire et arranger une suite de discours tirés des Orateurs grecs et anglais pour servir d’introduction au recueil de discours de la Tribune française à laquelle nous nous étions abonnés. Ce travail était déjà fort avancé quand M. Villemain m’en fit rougir comme d’une entreprise mercantile. Et cependant ?… Enfin j’obéis.

Est-ce tout ? Pas encore. Je vois qu’en Juin, nous avions formé l’audacieux projet de fonder une revue. C’est-à-dire que sans rien savoir, nous nous promettions d’être universels. Voulant faire d’avance un fond à cette feuille périodique (48 pages in-8, tiré à mille), je dressai une liste des articles à faire. En voici quelques-uns :

1o Histoire de l’aristocratie.

2o Des gouvernements traîtres aux peuples.

3o La pairie en Angleterre.