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XIV
PRÉFACE.

gnement, il ne jettera plus sur sa vie privée, dans les quinze années qui vont suivre, que de fugitifs regards !

Le Journal des Idées, commencé plus tôt, en 1818, ne prendra fin qu’en 1829. Celui-ci est surtout une table, à la fois analytique et condensée, de tous les ouvrages que Michelet mit en train pendant, ces dix années. Elle justifie hautement l’épigraphe qui ouvre son Journal : « Les passions intellectuelles ont dévoré ma jeunesse ».

Cette table des matières est, en effet, tout un monde.

Qu’est-ce pourtant, comparée au contenu des cinq carions qui appartenaient à cette même époque ?… Cartons pleins, bondés de notes, de traductions, d’extraits, de programmes, de fragments déjà tout rédigés.

Michelet les a détruits dans cette année douloureuse où il eut le pressentiment d’une fin prochaine (nov. 1864). Ce sacrifice fut fait d’une main stoïque, non sans amertume, toutefois. Lorsque, dans un trouble, extrême, nous demandions grâce au moins pour ceci, pour cela, il nous répondait :

« J’ai acquis, dans mon métier d’historien,