accuser le manque de discipline. Insensiblement,
je me suis écarté de mon plan primitif, de la
bonne habitude que j’avais de faire de mon journal
un exercice moralisateur et non, uniquement,
une clef pour mes souvenirs. A tout prendre, ces
pensées de recueillement sont un peu partout dans
ce que j’écris, mais elles sont trop éparses pour
m’être utiles. Il y faudrait la cohésion qui fait qu’on
se revoit, à l’improviste, comme en un miroir, et
qu’on reçoit, d’un coup, une impression forte et
salutaire. Si l’on a à rougir de constater que le
temps n’a apporté que peu de profit, eh bien, on
ramasse ses forces, on repart dans le bon chemin
pour valoir mieux à la fin de l’étape....
Mercredi 28. — Voilà Poret casé. Il fera la Seconde à Ste-Barbe. Quant à moi, rien. — Avant le concours, M. Carré m’avait offert de m’employer. Je lui ai écrit à Gisors où il est en ce moment, de manière qu’il sente bien que je ne veux pas être avec lui sur un pied d’infériorité. Il me répond que tout ce qu’il a à m’offrir, ce sont les trois ou quatre classes du soir, c’est-à-dire une demi-chaire, une suppléance, pas même par moitié. Il veut un oui ou un non tout de suite. Sans doute, si rien ne vient d’ailleurs, il faudra bien s’accrocher à cette branche de salut. Mais ne nous pressons pas, attendons la rentrée. Les