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MON JOURNAL.


à quelles heures te rejoindre ? Te voilà désormais sur les routes.

Tout s’éclaircira, s’arrangera je l’espère, mais pourquoi toujours de nouvelles séparations dans une vie si courte ? Auras-tu, au moins, de l’air, de la lumière dans ton nouveau gîte ? Je cours m’en informer. Souviens-toi combien tu avais pâli dans l’étroite et sombre rue des Anglais, Ne recommençons pas l’expérience. Attends-moi dimanche à Bicêtre. J’ai tant de choses à te dire !

J. MICHELET.



Quand je souffre, je m’enfonce dans le travail. Je lis Job en ce moment, et je tâche de me trouver moins malheureux en portant mes regards sur des misères plus grandes que les miennes.

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SEPTEMBRE

Mardi 5. — J’avais trouvé dimanche mon pauvre ami très souffrant à Bicêtre ; j’en étais resté fort inquiet. Il m’avait promis, malgré son état