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jour, elle fasse un peu de jardinage qui aidera à la nourrir.

Nous n’avons pas besoin d’avoir, comme les Anglais, de coûteux pénitentiaires au bout du monde. Colonisons la Méditerranée. L’Africa nourrissait l’Empire. Elle sera encore très-peuplée, très-féconde, du jour qu’on voudra sérieusement l’assainir.

Mais le grand, le décisif, le souverain remède, c’est l’amour et le mariage.




« Le mariage ? et qui en voudra ? » Plus d’un qui saura réfléchir.

Broussais a dit : « La maladie de l’un, qui chez lui est excès de force, serait faiblesse en l’autre. Si le tempérament est différent, différentes les circonstances physiques, ce n’est plus maladie. »

Je crois aussi que telle personne qui, dans l’étouffement de nos villes et d’une société si serrée, a péché par violence et parfois par excès de force, serait bien à sa place et peut-être admirable dans les libertés de l’Atlas, dans une vie aventureuse de colonies militaires. Madame Mallet remarque, qu’en général, les femmes sanguines qui, dans la colère ou la jalousie, ont fait un acte criminel, ne sont