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IV

CONSOLATION DES PRISONNIÈRES


Dans son mémoire couronné par l’Institut, madame Mallet disait en 1845 : « Dix mille femmes entrent chaque année dans nos prisons de France. Les plus coupables, qui sont les mieux traitées, remplissent les maisons centrales. Les moins coupables, au nombre de huit mille, sont dans les prisons départementales, vieux couvents humides, où on les laisse souvent sans ouvrage, dans un désœuvrement désolant, corrupteur, — sans linge, et quelquefois sans lit. » — Espérons que depuis ce temps on y a mieux pourvu.

Jusqu’en 1840, elles étaient gardées par des hommes ! et aujourd’hui encore, une femme arrêtée et mise au corps de garde, a pour protection la