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sances morales et religieuses, je l’ai dit, des communions.

Les enseigner peu à peu, dans leur véritable sens, avec le temps, la lenteur, la précaution convenables, c’est donner aux enfants l’instruction religieuse, les élever à l’esprit divin, esprit de bonté, de tendresse.

Qui ne le sentira au cœur, quand cette révélation nous vient de la bouche adorée ? Les enfants sont émerveillés. Mais lui-même qui sait tout cela, en le reprenant par elle avec ce charme attendrissant, se tait dans une heureuse extase et sent que tous nos arts nouveaux sont des puissances d’amour.

Père, enfants, ils sont nourris de son âme, de sa douce sagesse. Ils écoutent et elle a fini. Ils se réveillent comme d’un rêve… Un bruit, un petit tac-tac a retenti aux carreaux. Pétition d’un voisin ailé. Le moineau du toit leur dit dans sa franchise pétulante : « Quoi donc, petits égoïstes, dans un aussi mauvais jour vous vous tiendrez enfermés ! » Cette harangue a grand effet, on ouvre, et l’on jette du pain. Mais quelle est l’émotion, quand un hôte plus confiant, profitant de cette ouverture, entre et bravement sautille au fond de la chambre !

« Oh ! merci, cousin Rouge-gorge, qui, sans façon, nous rappelles la grande parenté oubliée. Tu