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rais à la mère, je le dis bien plus à l’amant.

Plus fragile au fond que l’enfant, la femme demande absolument qu’on l’aime pour elle, qu’on la ménage fort, et qu’on sente à toute heure qu’en serrant trop on n’est bien sûr de rien. Cet ange adoré, souriant, florissant de vie, souvent à la terre il ne tient que du bout de l’aile ; l’autre déjà l’emporte ailleurs.




Ne demandons pas à l’ignorance du passé ce que l’on peut faire dans ce grand intérêt, si cher ! Il ne sait et ne dira rien. À la science seule de répondre, à l’amour seul d’exécuter.

La science dit d’abord une chose simple : qu’il faut aimer à l’heure de celle qu’on aime, sans rien précipiter, laisser les choses se faire, se succéder dans l’ordre naturel, n’en faire qu’une à la fois, craindre toute congestion et toute irritation durable.

Dès lors on sait le vrai moment légitime et sacré, où doit se faire le mariage. Dans un Mémoire que l’Académie des sciences a couronné, autorisé de sa haute approbation, il est dit qu’on ne doit marier la jeune fille que dix jours après le travail de l’ovulation, c’est-à-dire dans la semaine calme, sereine et