Page:Michelet - La femme.djvu/270

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La pauvrette pâlit fort. Elle ne lutte pas, mais palpite, n’en peut plus, l’haleine lui manque. Comment insister ? Elle chancelle, s’appuie sur lui, et enfin s’assoit vaincue d’émotion : « Épargne-moi, je t’en prie. C’est ta femme qui, pour quelques jours, te demande grâce ! » Elle met les deux mains dans sa main. « Après ce que tu as fait, je ne pourrais te résister. Mais tu me ferais du chagrin… Tu vois qu’ils se fient à toi… à toi seul. Ils m’ont vue si attendrie, qu’ils savent bien que je suis faible… Sauve-moi de moi, mon ami, défends-moi, protége-moi. Je ne me garde plus moi-même. »