Page:Michelet - La femme.djvu/220

Cette page a été validée par deux contributeurs.

méthodes surtout, si aimables, de Frœbel) est la première institution que je voudrais en Haïti.




Que la France a été aimée ! Et que je regrette encore l’accueil d’amour et d’amitié que nous trouvions chez les tribus de l’Amérique du Nord. Race haute et fière, s’il en fut. C’est une vraie gloire pour nous que ces hommes, d’un regard perçant et d’une seconde vue de chasseur, nous aient préférés pour leurs filles, et compris ce qui est réel, c’est que le Français est un mâle supérieur. Comme soldat, il vit partout, et, comme amant, il crée partout.

L’Anglais et l’Allemand, qui semblent forts, bien nés, sont et moins robustes et bien moins générateurs. Ils ne peuvent rien avec l’étrangère. Si la femme anglaise, allemande, n’est pas là toujours derrière, pour les suivre dans leurs voyages, leur race finit. Il ne restera rien bientôt de l’Anglais dans l’Inde, pas plus qu’il ne reste chez nous des Francs de Clovis, ni des Lombards en Lombardie.

L’amour de la femme noire pour les nôtres est tout naturel. Celui de la femme rouge, de l’Indienne américaine, étonne davantage. Elle est sé-