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donne !… Elle aime, et, dans sa vive étreinte, son cœur a passé tout entier.




Qu’on l’aime, et elle fera tout, elle apprendra tout. C’est la femme d’abord qu’il faut élever dans cette race, et, par la force de l’amour, elle élèvera l’homme et l’enfant. Bien entendu, une éducation tout opposée à la nôtre. Cultivez d’abord en elle ce qu’elle a tellement, le sens du rhythme (danse, musique, etc.), et par les arts du dessin, menez-les à la lecture, aux sciences et aux arts agricoles. Elles raffoleront de la nature, dès qu’on la leur enseignera. Quand elles connaîtront vraiment la Terre (si belle, si bonne, si femme), elles en tomberont amoureuses, et, bien plus énergiquement qu’on ne l’attend du climat, elles s’entremettront du mariage entre la Terre et l’Homme. L’Afrique n’eut que l’Isis rouge ; l’Amérique aura l’Isis noire, un brûlant génie femelle, et pour féconder la nature, et pour raviver les races épuisées.




Telle est la vertu du sang noir : où il en tombe