Page:Michelet - La femme.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.

jouit son cœur de la bonne œuvre de la Loi : il en revient sanctifié.

Compagne de cette grande vie de travail et de danger, la femme, sa puissante épouse, la maîtresse de maison, le reçoit au seuil, le refait des aliments de sa main : il mange ce qu’elle lui donne, se laisse nourrir comme un enfant. C’est elle qui sait toute chose, les vertus de toutes plantes, celles qui font fleurir la santé, celles qui relèvent le cœur.

La femme est mage, elle est reine. Elle domptera le vainqueur des lions.

Ce monde de l’ancienne Perse est un monde de fraîcheur : c’est comme la rosée d’avant l’aube ; j’y sens circuler partout ces quarante mille canaux souterrains dont parle Hérodote, veines cachées qui, par-dessous, ranimaient la terre, et dérobaient les eaux vives à la soif du brûlant soleil.