Page:Michelet - La Pologne martyr, Dentu, 1863.djvu/16

Cette page n’a pas encore été corrigée

la Cloche, la Cloche me troublait, les noms aimés des martyrs russes, l’esprit charmant d’Hertzen, sa magnanimité, l’héroïsme de Bakounine.

J’ai des amitiés polonaises. Cependant les Polonais ont fort peu usé de ce livre. Les politiques le trouvaient trop net, et les dévots le repoussaient. Les mystiques pacificateurs n’aimaient pas qu’où ils mettaient l’huile ce livre d’acier mît un glaive.

C’est pourtant acier pur, et le glaive de la vérité.

La Russie gagnera à n’être plus un monstre, mais une belle grande nation de trente-cinq millions de Moscovites, qui, dès lors, n’étant plus écrasés, prendront leur développement.

La Pologne est le cœur du Nord, — elle seule, et non l’autre, qui est d’Asie, sauf quelques Parisiens de Pétersbourg et d’illustres disciples d’Hegel qui ne changeront par cette grosse masse, où rien ne mord. La Pologne est une France avec tous nos anciens défauts, nos qualités, mais le