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IV

cercle des eaux, cercle de feux. — fleuves de la mer

La terre a jeté à peine un regard sur elle-même qu’elle s’est comparée, préférée au ciel. La géologie, toute jeune, contre son aînée l’astronomie, reine orgueilleuse des sciences, a poussé un cri de Titan. « Nos montagnes, a-t-elle dit, ne sont pas jetées au hasard, comme les étoiles dans le ciel ; elles forment des systèmes où l’on trouve les éléments d’une ordonnance générale dont les constellations célestes ne présentent aucune trace. » Ce mot hardi, passionné, a échappé à un homme aussi modeste qu’illustre, M. Élie de Beaumont.

Sans doute, on n’a pas démêlé encore l’ordre (probablement très grand) qui règne dans le pêle-mêle apparent de la Voie lactée ; mais l’ordonnance