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V

bains. — renaissance de la beauté

Si, comme disent certains médecins français, les bains de mer n’ont qu’une action mécanique, ne donnent au sang aucun principe nouveau, et ne sont qu’une simple branche de l’hydrothérapie, — il faut avouer que c’est, des formes de l’hydrothérapie, la plus dure, la plus hasardeuse. Du moment que cette eau, si riche de vie, n’en donne pas plus que de l’eau claire, il est insensé de faire de telles expériences en plein air, à tous les hasards du vent, du soleil, de mille accidents.

Quiconque voit sortir de l’eau la pauvre créature qui prend un de ses premiers bains, qui la voit pâle, hâve, effrayante, avec un frisson mortel, sent la dureté d’un tel essai, tout ce qu’il a de danger pour certaines constitutions. Soyez sûr que per-