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Le rez-de-chaussée, vers la terre, serait un peu abrité par le premier étage qui déborderait de quatre ou cinq pieds seulement. Cela ferait dans ce croissant intérieur une sorte de galerie pour le mauvais temps. Les chambres du bas seront la salle à manger, une petite pièce peut-être pour les livres (voyages, histoire naturelle), une autre pour la baignoire. Je n’entends nullement une vraie bibliothèque, ni une luxueuse salle de bains. L’essentiel, le très simple, le commode, et rien de plus.

J’aimerais, dans les jours violents où la plage n’est pas tenable pour une faible poitrine, j’aimerais à voir la dame, assise bien à l’abri, lire, travailler, dans son parterre. Elle y aurait un peu de vie, fleurs, volière, un petit bassin qu’on remplirait d’eau de mer, et où elle pourrait chaque jour rapporter ses découvertes, les petites curiosités que lui donneraient les pêcheurs.

Pour la volière, j’aimerais mieux que ce fût la libre volière que j’ai conseillée ailleurs, celle où les oiseaux viennent chercher la protection de la nuit et un peu de nourriture. On la ferme sur eux le soir pour les garder de la chouette, et on la leur ouvre au matin. Ils reviennent fort exactement. Je crois même que si la volière était grande et qu’on y plaçât l’arbre qui leur est ordinaire, ils y cou-