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un autre qui reste au logis travaille pour la famille, elle vous comptera, croyez-le. La mer vous en aimera mieux, si vous ne voulez d’amie qu’elle. En ce repos, elle vous prodiguera son trésor de vie, de jeunesse. L’enfant croîtra comme un bel arbre, et vous fleurirez dans la grâce. Vous reviendrez jeune, adorée.



Elle se résigne. Elle part. La station est indiquée. Elle est connue. On apprécie par l’analyse chimique la valeur réelle des eaux. Mais il y a une infinité de circonstances locales qu’on ne devine pas de loin. Rarement le médecin les connaît. L’homme, si occupé, de la grande ville, n’a guère eu l’occasion ni le loisir d’étudier ces localités.

Pour quelques-unes, importantes, on a publié des guides, qui ne sont pas sans mérite. On y voit les maladies innombrables dont on peut guérir dans la station recommandée. Mais peu, très peu spécifient la chose essentielle qu’on y cherche, l’originalité du lieu ; ils n’osent en dire nettement le fort et le faible, la place que ce lieu occupe dans l’échelle