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tint aux vieilles idées qui attribuaient la tempête au « caprice des vents ». Une observation attentive fit connaître que les vents n’ont point de caprice, — qu’ils sont l’accident, parfois l’agent de la tempête, mais qu’elle est en général un phénomène électrique et souvent se passe des vents.

Le frère du conventionnel Romme (principal auteur du calendrier) posa les premières bases. Les Anglais avaient remarqué que, dans les tempêtes de l’Inde, ils naviguaient longtemps sans avancer et se retrouvaient au point de départ. Romme réunit toutes les observations, montra qu’il en était de même dans les ouragans de la Chine, de l’Afrique, de la mer des Antilles. Le premier il nota que les coups de vent rectilignes sont plus rares, et qu’en général la tempête a le caractère circulaire, est un tourbillon.

La tempête tourbillonnante des États-Unis en 1815, celle de 1821 (l’année d’une grande éruption de l’Hécla), où les vents soufflaient de tous les points vers un centre, éveillèrent l’attention de l’Amérique et de l’Europe. Brande en Allemagne, et en même temps Redfield, de New-York, firent le premier pas après Romme. Ils établirent cette loi, que la tempête était généralement un tourbillon progressif qui avance en tournant sur lui-même.

En 1838, l’ingénieur anglais Reid, envoyé à la