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die, d’autre part de Poitou et Guienne, flotterait dans son immense développement, si elle n’était serrée au milieu par ce dur nœud de la Bretagne.

On l’a dit, Paris, Rouen, le Havre, sont une même ville dont la Seine est la grand-rue. Éloignez-vous au midi de cette rue magnifique, où les châteaux touchent aux châteaux, les villages aux villages, passez de la Seine-Inférieure au Calvados, et du Calvados à la Manche, quelles que soient la richesse et la fertilité de la contrée, les villes diminuent de nombre, les cultures aussi ; les pâturages augmentent. Le pays est sérieux ; il va devenir triste et sauvage. Aux châteaux altiers de la Normandie vont succéder les bas manoirs bretons. Le costume semble suivre le changement de l’architecture. Le bonnet triomphal des femmes de Caux, qui annonce si dignement les filles des conquérants de l’Angleterre, s’évase vers Caen, s’aplatit dès Villedieu ; à Saint-Malo, il se divise, et figure au vent, tantôt les ailes d’un moulin, tantôt les voiles


    le frêne noir et le thuya, au Canada ; la belle-de-nuit, au Mexique ; l'héliotrope, aux Cordillères ; le réséda, en Égypte : le millet altier, en Guinée ; le ricin et le micocoulier, en Afrique ; la grenadille et le topinambour, au Brésil ; la gourde et l'agave, en Amérique ; le tabac, au Mexique ; l'amomon, à Madère ; l'angélique, aux montagnes de la Laponie ; l’hémérocalle jaune, en Sibérie ; la balsamine dans l'Inde ; la tubéreuse, dans l’île de Ceylan ; l’épine-vinette et le chou-fleur, dans l’Orient ; le raifort, à la Chine ; la rhubarbe, en Tartarie ; le blé sarrasin, en Grèce ; le lin de la Nouvelle-Zélande, dans les terres australes. » Depping, Description de la France, t. I, p. 51. — Voy. aussi de Candolle, sur la Statistique végétale de la France, et A. de Humboldt, Géographie botanique.