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COMME JADIS…

hâte. J’ai donné tout mon temps à la recherche et à l’emballage de la robe. Je veux porter moi-même lettre et colis à Étampes, pour être bien certain qu’ils partiront ce soir à temps pour prendre à Paris le train transatlantique.

Ma pensée va souvent vers Lavernes pendant que je tisonne, solitaire, et sans autre ambition que de gagner votre confiance et votre chère amitié…

Votre dévoué et respectueux,
Gérard de Noulaine.
20 décembre 1913.

LE MÊME À LA MÊME

Je reçois votre chère lettre datée du 22 novembre. Il est impossible que le courrier mette plus d’un mois à franchir la distance qui sépare Lavernes de Noulaine ! Je m’informerai.

Mon amie — car vous êtes mon amie, maintenant, en dépit des circonstances dont naquit notre correspondance — je sens votre courroux fondre comme une première tombée de neige sur la terre encore chaude des derniers rayons de soleil de votre automne canadien… Comment pourrai-je vous rendre en reconnaissance tant de sollicitude, traduite en une si simple et si pure amitié ?