Mosca. Le sujet est une esquisse de l’ouvrage qu’il composa plus tard. De universi juris uno principio ; le livre De constantia jurisprudentis en est un appendice.
Vico, ayant pour but de se créer un titre auprès de l’Université dans l’enseignement de la jurisprudence, ne se contentait pas d’en donner des leçons aux jeunes gens ; il cherchait aussi à dévoiler le secret des anciens jurisconsultes romains, et il donna l’essai d’un système de jurisprudence pour interpréter les lois civiles selon l’esprit du gouvernement romain. À ce sujet, Mgr Vincenzo Vidania, préfet royal des études, homme très versé dans les antiquités romaines, surtout en ce qui concerne les lois, lequel était alors à Barcelone, combattit dans une dissertation, très honorable pour Vico, l’assertion de ce dernier que les jurisconsultes romains avaient tous été patriciens. Vico lui répondit d’abord personnellement et le fit de nouveau par-devant le public dans son ouvrage De universi juris, etc., à la fin duquel se trouve la dissertation du très illustre Vidania et la réponse de Vico. Mais Henri Brenckman, savant jurisconsulte hollandais, lut avec plaisir les considérations de Vico sur la jurisprudence ; et pendant le séjour qu’il fit à Florence pour y prendre connaissance du manuscrit des Pandectes, il en parla d’une manière honorable au signor Antonio di Rinaldo de Naples, venu à Florence pour y plaider la cause d’un grand seigneur napolitain. Cette dissertation de Vico, publiée et augmentée de tout ce qu’il n’avait pu dire en présence du cardinal, afin de ne pas abuser d’un temps si précieux pour les princes, lui valut une invitation du signor Domenico d’Aulisio, premier lecteur en droit à la classe du soir,