ticulière et temporelle des lois et des faits des Romains ou des Grecs, mais l’histoire idéale des lois éternelles que suivent toutes les nations dans leurs commencements et leurs progrès, dans leur décadence et leur fin, et qu’elles suivraient toujours, quand même (ce qui n’est point) des mondes infinis naîtraient successivement dans toute l’éternité. A travers la diversité des formes extérieures, nous saisirons l’identité de substance de cette histoire. Aussi ne pouvons-nous refuser à cet ouvrage le titre orgueilleux peut-être de Science nouvelle. Il y a droit par son sujet : la nature commume des nations ; sujet vraiment universel, dont l’idée embrasse toute science digne de ce nom. Cette idée est indiquée dans la vaste expression de Sénèque : Pusilla res hic mundus est, nisi id, quod quærit, omnis mundus habeat.
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