jugeassent du droit par le succès, de la raison par la fortune ; c’était pour prévoir les événements que la fortune amènerait qu’ils employaient la divination. Ce droit de la force est le droit d’Achille, qui place toute raison à la pointe de son glaive.
En troisième lieu vint le droit humain, dicté par la raison humaine entièrement développée.
Gouvernements divins ou théocraties. Sous ces gouvernements, les hommes croyaient que toute chose était commandée par les dieux. Ce fut l’âge des oracles, la plus ancienne institution que l’histoire nous fasse connaître.
Gouvernements héroïques ou aristocratiques. Le mot aristocrates répond en latin à optimates, pris pour les plus forts (ops, puissance) ; il répond en grec à Héraclides, c’est-à-dire issus d’une race d’Hercule, pour dire une race noble. Ces Héraclides furent répandus dans toute l’ancienne Grèce et il en resta toujours à Sparte. Il en est de même des curètes que les Grecs retrouvèrent dans l’ancienne Italie ou Saturnie, dans la Crète et dans l’Asie. Ces curètes furent à Rome les quirites ou citoyens investis du caractère sacerdotal, du droit de porter les armes et de voter aux assemblées publiques.
Gouvernements humains, dans lesquels l’égalité de la nature intelligente, caractère propre de l’humanité, se