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CHAPITRE VI


OBSERVATIONS PHILOLOGIQUES QUI SERVIRONT À LA DÉCOUVERTE DU VÉRITABLE HOMÈRE.


1. Nous avons déjà dit plus haut que toutes les anciennes histoires profanes commencent par des fables ; que les peuples barbares, sans communication avec le reste du monde, comme les anciens Germains et les Américains, conservaient en vers l’histoire de leurs premiers temps ; que l’histoire romaine particulièrement fut d’abord écrite par des poètes, et qu’au moyen âge celle de l’Italie le fut aussi par des poètes latins. — 2. Manéthon, grand pontife d’Égypte, avait donné à l’histoire des premiers âges de sa nation, écrite en hiéroglyphes, l’interprétation d’une sublime théologie naturelle ; les philosophes grecs donnèrent une explication philosophique aux fables qui contenaient l’histoire des âges les plus anciens de la Grèce. Nous avons, dans le livre précédent, tenu une marche tout à fait contraire : nous avons ôté aux fables leur sens mystique ou philosophique pour leur rendre leur véritable sens historique. — 3. Dans l’Odyssée, on veut louer quelqu’un