Ce livre n’est qu’un appendice du précédent. C’est une application de la méthode qu’on y a suivie, au plus ancien auteur du paganisme, à celui qu’on a regardé comme le fondateur de la civilisation grecque, et par suite de celle de l’Europe. L’auteur entreprend de prouver : 1o qu’Homère n’a pas été philosophe ; 2o qu’il a vécu pendant plus de quatre siècles ; 3o que toutes les villes de la Grèce ont eu raison de le revendiquer pour citoyen ; 4o qu’il a été, par conséquent, non pas un individu, mais un être collectif, un symbole du peuple grec racontant sa propre histoire dans des chants nationaux.
Chapitre I. — De la sagesse philosophique que l’on attribue à Homère. — La force et l’originalité avec lesquelles il a peint des mœurs barbares, prouvent qu’il partageait les passions de ses héros. Un philosophe n’aurait pu ni voulu peindre si naïvement de telles mœurs.
Chapitre II. — De la patrie d’Homère. — Vico conjecture que l’auteur ou les auteurs de l’Odyssée eurent pour patrie les contrées occidentales de la Grèce ; ceux de l’Iliade, l’Asie Mineure. Chaque ville grecque revendiqua Homère pour citoyen, parce qu’elle