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ce dernier article, la plus grande diversité d’opinions dans les anciennes annales.

D’après les observations que nous avons faites sur cette table, on voit que tout ce qui nous est parvenu de l’antiquité païenne jusqu’au temps où nous nous arrêtons, n’est qu’incertitude et obscurité. Aussi nous ne craignons pas d’y pénétrer comme dans un champ sans maître, qui appartient au premier occupant (res nullius, quæ occupanti conceduntur). Nous ne craindrons point d’aller contre les droits de personne, lorsqu’on traitant ces matières nous ne nous conformerons pas, ou que même nous serons contraire aux opinions que l’on s’est faites jusqu’ici sur les origines de la civilisation, et que par là nous les ramènerons à des principes scientifiques. Grâce à ces principes, les faits de l’histoire certaine retrouveront leurs origines primitives, faute desquelles ils semblent jusqu’ici n’avoir eu ni fondement commun, ni continuité, ni cohérence.