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(3658 ; 416.) La loi Publilia est le passage visible de l’aristocratie à la démocratie. On n’a point assez remarqué cette loi, faute d’en savoir comprendre le langage.


(3661 ; 419.) La loi Petilia, De nexu, n’est pas moins digne d’attention. Par cette loi, les nobles perdirent leurs droits sur la personne des plébéiens, dont ils étaient créanciers. Mais le sénat conserva son empire souverain sur toutes les terres de la république, et le maintint jusqu’à la fin par la force des armes.


(An du monde 3708 ; 489.) Guerre de Tarente, où les Latins et les Grecs commencent à prendre connaissance les uns des autres. Lorsque les Tarentins maltraitèrent les vaisseaux des Romains, et ensuite leurs ambassadeurs, ils alléguèrent pour excuse, selon Florus, qu’ils ne savaient qui étaient les Romains, ni d’où ils venaient. Tant les premiers peuples se connaissaient peu, à une distance si rapprochée, et lors même qu’aucune mer ne les séparait !


(3849 ; 452.) Seconde guerre punique. C’est en commençant le récit de cette guerre que Tite-Live déclare qu’il va écrire désormais l’histoire romaine avec plus de certitude, parce que cette guerre est la plus mémorable de toutes celles que firent les Romains. Néanmoins il avoue son ignorance sur trois circonstances essentielles : d’abord il ne sait sous quels consuls Annibal, vainqueur de Sagonte, quitta l’Espagne pour aller en Italie, ni par quelle partie des Alpes il exécuta son passage, ni quelles étaient alors ses forces ; il trouve, sur