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sique, l’essence des choses est une vertu et une chose métaphysique, le sujet propre de la métaphysique (chap. IV). Ainsi, il y a dans la métaphysique un genre de choses, qui est une vertu d’extension et de mouvement, et qui est égale pour des étendues et des mouvements inégaux ; et cette vertu, c’est le point métaphysique, c’est-à-dire une chose que nous considérons par l’hypothèse du point géométrique (§ I) ; du sanctuaire même de la géométrie se tire la démonstration que Dieu est un esprit pur et infini ; qu’inétendu il fait les étendus, produit les efforts (§ II), combine les mouvements (§ III), et, toujours en repos (§ IV), meut cependant toutes choses (§ V). Dans l’anima de l’homme règne l’animus (chap. V), dans l’animus le mens, dans le mens Dieu (chap. VI). Le mens, en faisant attention, est créateur (chap. VII) ; le mens humain fait le vrai par hypothèse, et le mens divin le vrai absolu (§ I, II, III). Le génie (ingenium) a été donné à l’homme pour savoir, autrement dit, pour faire (§ IV). Enfin vous avez un Dieu qui veut par son signe (chap. VIII) et par le fait même (§ I), qui fait par sa parole, c’est-à-dire par l’ordre éternel des causes, ce que notre ignorance appelle hasard (casus) (§ II), et qu’au point de vue de l’intérêt nous nommons fortune (§ III).

Prenez sous votre patronage, je vous prie, ces idées de l’Italie antique sur les choses divines ; cela vous appartient, vous, issu d’une si noble famille d’Italie, illustrée par tant d’actions mémorables, vous que vos lumières en métaphysique ont rendu célèbre par toute l’Italie.