chacun sera subordonné au bien de l’univers ; et de cette manière les choses qui semblent adverses dans la nature seront encore des biens.
CONCLUSION
Voilà, très sage Paolo Doria, une métaphysique convenable à la faiblesse humaine, qui n’accorde pas à l’homme toutes les vérités, et qui ne les lui refuse pas toutes, mais quelques-unes seulement ; une métaphysique en harmonie avec la piété chrétienne, qui distingue le vrai divin du vrai humain, et ne propose pas la science humaine pour règle à la divine, mais qui règle l’humain sur le divin ; une métaphysique qui seconde la physique expérimentale que l’on cultive maintenant avec tant de fruit pour l’humanité ; car cette métaphysique nous apprend à tenir pour vrai dans la nature ce que nous reproduisons par des expériences.
Verare et facere, c’est la même chose (chap. I, § i) ; d’où il suit que Dieu sait les choses physiques et l’homme les choses mathématiques (§ ii), et par conséquent il est également faux que les dogmatiques sachent tout, et que les sceptiques ne sachent rien (§ iii). Les genres sont les idées parfaites par lesquelles Dieu crée absolument, et les imparfaites, au moyen desquelles l’homme fait le vrai par hypothèse (ch. II). Prouver par les causes au moyen de ces genres, c’est créer (chap. III). Mais comme Dieu déploie une vertu infinie dans la chose la plus petite, et comme l’existence est un acte et une chose phy-