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nature. — L’Angleterre incertaine dans ses croyances religieuses, et dans un siècle aussi sévère en théorie que dissolu dans la pratique, a produit, et devait produire ce Locke qui entreprend d’adapter la métaphysique au goût du jour, et de marier l’épicuréisme et le platonisme.


Introduction de l’ouvrage intitutilé : De l’unité du principe et de la fin du droit universel. — Toute jurisprudence s’appuie sur la raison et sur l’autorité ; c’est au moyen de ces deux règles qu’elle approprie, qu’elle applique aux faits le droit établi. La raison a son principe dans la nécessité de la nature ; l’autorité, dans la volonté du législateur. La philosophie recherche les causes nécessaires des choses ; l’histoire est comme un témoin qui dépose des actes de la volonté. Ainsi la jurisprudence universelle se compose de trois parties, savoir : philosophie, histoire et, en outre, un art particulier d’approprier le droit aux faits.

Chez les Athéniens, c’étaient les philosophes qui enseignaient les principes du droit, conformément aux dogmes de leurs sectes particulières. Ils dissertaient sur la vertu, sur la justice, sur l’uniformité de principes qui caractérise le sage ; enfin, sur la législation et le gouvernement, c’est-à-dire sur ces parties de la philosophie qu’on appelle morale et politique, et qu’ils comprenaient sous le nom de choses humaines, par opposition à la partie de la philosophie qui traite de la nature de Dieu, et de l’intelligence de l’homme, des idées, etc. ; notions qu’ils réunissaient sous le titre