des vastes idées matérielles de la physique, des abstractions délicates des nombres et des lignes, ils se préparent à recevoir de la métaphysique la notion de l’infini abstrait, la science de l’être et de l’unité absolue. La connaissance que les jeunes gens acquièrent alors de l’intelligence, tourne leur attention vers leur âme ; ils la voient corrompue, et naturellement cherchent dans la morale le remède à cette corruption, parvenus qu’ils sont déjà à un âge où ils commencent à sentir combien les passions peuvent égarer l’homme. Mais ils trouvent la morale païenne impuissante à réprimer l’amour du moi, et comme ils ont éprouvé dans la métaphysique que l’on comprend mieux l’infini que le fini, l’esprit que le corps, Dieu que l’homme, ils se trouvent préparés à recevoir, avec un esprit humble la théologie révélée, d’où ils descendent à la morale chrétienne qui en dérive. C’est alors que leur âme, étant épurée en quelque sorte par ces études successives, ils peuvent être initiés à la jurisprudence chrétienne.
IV. Réponse à un article d’un journal d’Italie, où l’on attaquait le livre De antiquissima Italorum sapientia, etc. — … Ce que les cartésiens appellent en général la méthode, n’en est qu’une seule espèce, la méthode géométrique. Mais il y a autant de méthodes diverses qu’il peut y avoir de sujets proposés. Au barreau règne la méthode oratoire, la poétique dans les fictions, l’historique dans l’histoire, la géométrique dans la géométrie, dans le raisonnement la dialectique. Si la méthode géométrique est, comme ils le