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livres, afin de porter plus d’originalité dans mes recherches sur le droit des gens ; le seul livre où j’ai voulu lire c’est le sens commun de l’humanité. » Ce qui rend cet opuscule précieux, c’est qu’en plusieurs endroits Vico déclare que le sujet propre de la Scienza nuova, c’est la nature commune aux nations, et que son système du droit des gens n’en est que le principal corollaire.

1708. Oratio cujus argumentum, hostem hosti infensiorem infestioremque quam stultum sibi esse neminem : Nul n’a d’ennemi plus cruel et plus acharné que l’insensé ne l’est de lui-même. — 1732. De mente heroica oratio habita in R. Neap. Academia. L’héroïsme dont parle Vico est celui d’une grande âme, d’un génie courageux qui ne craint point d’embrasser dans ses études l’universalité des connaissances, et qui veut donner à sa nature le plus haut développement qu’elle comporte. Nulle part il ne s’est plus abandonné à l’enthousiasme qu’inspire la science considérée dans son ensemble et dans son harmonie. Cet ouvrage, qui semble porter l’empreinte d’une composition très rapide, est surtout remarquable par la chaleur et la poésie du style. (Voy. plus bas). L’auteur avait cependant soixante-quatre ans.

Ajoutez à cette liste des ouvrages latins de Vico un grand nombre de belles inscriptions. Voici l’indication des plus considérables : Inscriptions funéraires en l’honneur de D. Joseph Capece et D. Carlo de Sangro, 1707, faites par ordre du comte de Daun, général des armées impériales dans le royaume de Naples. — Autre en l’honneur de l’empereur Joseph, 1711, faite par ordre du vice-roi, Charles Borromée. — Autre en l’honneur de l’impératrice Éléonore, faite par ordre du cardinal Wolfang de Scratembac, vice-roi.


Nous avons déjà nommé la plupart des auteurs qui ont mentionné Vico : Journal de Trévoux, 1726, septembre, page 1742. — Journal de Leipsick, 1727, août, page 383. — Bibliothèque ancienne et moderne de Leclerc, tome XVIII, partie ii, page 426. — Damiano Romano. — Duni ? Governo civile. — Cesarotti (sur Homère). — Parini (dans ses cours à Milan). — Joseph de Cesare, Pensées de Vico sur… 18… ? — Signorelli. — Romagnosi (de Parme). — L’abbé Talia, Lettres sur la philosophie morale, 1817, Padoue. — Colangelo, Biblioteca analitica, passim. — Joignez-y Herder, dans ses Opuscules, et Wolf dans son Musée des sciences de l'antiquité (tome I, page 555). Ce dernier n’a extrait que la partie de la Scienza nuova relative à Homère. — Aucun Anglais, aucun Écossais, que je sache, n’a fait mention de Vico, si ce n’est l’auteur d’une brochure récemment publiée sur l’état des études en