Ensuite il démontre que cet état de choses, quoiqu’à des époques et sous des noms différents, se représente chez les Latins, chez les Grecs et chez les Assyriens.
Il prouve ensuite que la seconde époque, dans laquelle se parlait la langue symbolique, fut celle des premiers gouvernements civils, qu’il identifie aux règnes héroïques des nobles, appelés par les anciens Héraclides, et à qui les premiers peuples attribuaient une origine divine, tandis que ces nobles attribuaient aux peuples une origine bestiale. Il montre sans peine que cette histoire nous a été exposée par les Grecs dans le caractère de leur Hercule de Thèbes, sans contredit le plus grand de tous les héros grecs : de lui descendent les Héraclides, qui gouvernent le royaume de Sparte, royaume aristocratique, à n’en point douter, et soumis à deux rois. Or, les Égyptiens et les Grecs ont également observé un Hercule chez tous les peuples, comme Varron put lui-même en compter quarante environ chez les Latins. Vico prouve ainsi qu’après les dieux les héros ont régné chez toutes les nations païennes pendant une longue période de l’antiquité grecque, lorsque les Curètes sortirent de ce pays pour aller en Crète, dans la Saturnie ou Italie, et enfin en Asie ; ces Curètes étaient les Quirites latins, au nombre desquels étaient les Quirites romains ; ce nom signifie « hommes armés de lances dans les assemblées ». Ainsi le droit des Quirites fut le droit de toutes les nations héroïques. Après avoir démontré ce qu’il y a d’invraisemblable à ce que la loi des Douze Tables soit venue d’Athènes, il prouve que trois principes de droit naturel des nations héroïques du Latium, introduits et