m’apprendra. Salut, digne ornement de la république des lettres et mon plus ferme appui… Écrit à Naples, le 15 octobre 1723. » — À cette lettre Vico joignit les notes sur son livre du Droit universel, et il les envoya par un vaisseau hollandais, qui se trouvait dans la rade de Naples, et qui devait partir pour Amsterdam ; mais il ne put savoir si elles avaient été remises.
Voici maintenant qui fera mieux comprendre que Vico était né pour la gloire de sa patrie, de l’Italie, puisque c’est là, et non à Maroc, qu’il est né. Tout autre après le revers dont on a parlé, aurait pour toujours renoncé aux lettres ; lui, il ne se repentit jamais de les avoir cultivées, il ne cessa point de travailler à d’autres ouvrages, et il en avait déjà composé un en deux livres, qui auraient fourni la matière de deux volumes in-4o. Dans le premier, il recherchait les principes du droit naturel des gens dans ceux de la civilisation des peuples ; il y était déterminé par les invraisemblances, les erreurs et l’absurdité des systèmes que d’autres avant lui avaient plutôt conçus que raisonnés : par une suite nécessaire, il expliquait le développement des usages et de la civilisation par une certaine chronologie rationnelle des temps obscurs et des temps fabuleux des Grecs, qui nous ont laissé tout ce que nous avons de l’antiquité païenne. Déjà l’ouvrage avait été revu par le signor D. Julio Torno, savant théologien de l’église de Naples, lorsqu’il réfléchit que si ces preuves négatives plaisent à l’imagination, elles n’ont aucun attrait pour l’intelligence, puisqu’elles ne servent en rien au développement de l’esprit humain. D’ailleurs un revers de fortune ne lui permettant plus de les faire imprimer, et s’y croyant