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L’ESCOLE DES FILLES


poussoit en avant contre ma main, et voyant que je n’en tesmoignois aucun semblant, il se déboutonna par là. Fourrant ma main dedans, il me dit : — Touche, m’amour ; touche, mon cœur. Je vis qu’il estoit bien ayse que je luy touchasse ; je fis donc ce qu’il voulut et me laissay doucement forcer à lui complaire, et il sembloit qu’il deust mourir d’ayse à chaque atteinte que je lui donnois, car tantost il me disoit, en conduisant ma main : — Touche icy, touche là, et plus bas, aux coüillons, m’amie ; sens-tu les poils ? reviens icy, empoigne et frotte haut et bas.

Susanne. Il me semble que j’y suis.

(8) Fanchon. Après quoy, il dit : — Je veux que tu le voyes. Et tout disant cela, il me le fit tirer hors de la brayette, dont je fus estonnée de la forme et grosseur qu’il avoit, car il est fait tout autrement quand il est dur que quand il est mol. Il s’aperçeut de mon estonnement, et me dit : — Tu ne sçais pas, m’amour, où il faut que cela entre, et cependant tu as un endroit sur toy propre à le recevoir. Lors, s’émancipant tout d’un coup, il me troussa la chemise tout autour et me descouvrit le ventre et les fesses, se plaisant à les patiner, et puis tantost il me touchoit du vit les cuisses, tantost les hanches, tantost revenoit aux fesses et au ventre,

8.