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L’ESCOLE DES FILLES


peur que par hazard nous ne fussions surpris par la servante, qui estoit en bas. (6) M’ayant demandé où j’allois, et ayant eu peine à me laisser aller, je vis qu’il rajustoit cela par dedans, et quand je fus retournée (mesme je descendis pour donner de l’occupation à la servante, afin que pour quelque bruit elle ne vînt à interrompre nostre plaisir), ainsi asseurée que je fus, je m’en allay droit à luy, qui me sauta au col dès aussitost qu’il me vit et ne me voulut point laisser asseoir sur le lict comme auparavant, mais me tira debout entre ses jambes et m’estraignit de toute sa force, et croiois d’abord qu’il me vouloit estouffer, et je luy dis ma pensée, mais il me dit : — C’est que je t’aime, mon cœur. Et ainsi disant, il fourra la main derrière par la fente de ma jupe, et tirant peu à peu la chemise, il fit tant qu’il me vint à toucher les fesses, lesquelles il trouva fermes et rebondies, et de l’autre main qu’il avoit libre, il me prit la mienne et s’aventura en me regardant, de la mettre, comme sans y penser, sur sa brayette.

Susanne. O ! que tu fais durer cela longtemps !

Fanchon. Dame, il estoit pourtant ainsi, et aussi long comme je vous le dis, ma cousine (7). Je sentis donc cela qui estoit dur et qui se