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L’ESCOLE DES FILLES.


temps, qu’il n’y a sorte de mignardises et de lascivetés qu’il ne commette et ne fasse commettre, pour me donner du plaisir et à tous deux du contentement.

Fanchon. Eh ! paix !

Susanne. Qu’y a-t-il donc ?

Fanchon. Ah ! ma cousine, le cœur me bat, et j’entends Robinet qui vient icy.

Susanne. Eh ! tant mieux ! réjouis-toi ; de quoy as-tu peur ? Que je porte desjà d’envie à ton bonheur et au plaisir que tu vas recevoir. Cependant rasseure-toy toujours un petit et te dispose à luy faire bonne chère de tes faveurs ; je m’en vais au devant de luy pour le recevoir. Tandis que tu l’attendras sur le lict, feignant de travailler à ton ouvrage, je lui conteray comment il se doibt comporter, afin que tu ne sois pas surprise. Adieu.

Fanchon. Adieu, ma chère cousine, je me recommande bien à vous.

FIN DU PREMIER DIALOGUE.