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L’ESCOLE DES FILLES.


sçaches encore qu’il n’y a rien qui fasse si bien dormir que cela), quand je le sentis à mon costé qui m’embrassoit amoureusement et me mettoit le vit à la main. Je perdis aussitôt l’envie de dormir.

Fanchon. Mais combien est donc cet engin (42) de temps à se redresser depuis qu’il est abattu, et combien le met-on bien dedans le con en une seule nuict ?

Susanne. Foin, si tu m’interromps toujours. C’est selon les personnes qu’il y a, vois-tu, et comme ils sont plus esmeus à certains temps qu’à d’autres ; car quelquefois il y a des hommes qui feront deux coups sans desconner, et cela fait grand bien à la fille ; d’autres feront leur descharge sept ou huict coups, dix ou douze ; mais cela n’est pas croyable, et cinq ou six coups raisonnables suffisent pour la contenter. Il y en a qui ne peuvent faire que deux ou trois coups, et sont prompts ou longs à descharger. Il faut remarquer que ceux qui en font le moins rendent plus de liqueur que les autres et donnent et reçoivent plus de plaisir, mais quoy qu’il puisse en estre vray des uns et des autres, la fille trouve toujours en si peu qu’il y en a matière d’une très grande satisfaction. La beauté de la fille contribue aussi beaucoup à cela et fait faire un coup ou deux davantage,