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L’ESCOLE DES FILLES.

Fanchon. Encore !

(25) Susanne. Ouy, encore ; elle lui met la main sur les ballottes qu’il a au-dessous de cest engin et les soulève mignardement en les passant et repassant doucement entre les doigts, et quand elle a fait en cest endroit, elle lui vient manier les fesses et les cuisses, en gravonnant entre ses poils, revient à luy branler l’engin, en sorte que la teste, qui est tout en sueur, s’allonge et redresse et ressemble un qui voudroit vomir et qui ne peut. Mais le garçon ne sent aucune douleur de cela, au contraire : il est si ayse qu’il ne peut parler ; il pousse le cul en avant, pour que la fille luy fasse toujours ; il obéit à tout ce qu’elle veut et semble qu’il escoute tout ce qu’elle luy fait, et à voir comme son visage est attentif à toutes les caresses qu’elle lui départ de sa main, il semble qu’elle le gratte bien où il luy démange et qu’il n’a point d’autre soucy au monde que celui-là. Mais par après, quand il se voit chevauché par elle qu’il devroit chevaucher luy mesme, ô dame, c’est alors qu’il est bien plus ayse, et que cela luy est presque aussi doux à supporter que comme s’il deschargeoit continuellement.

(26) Fanchon. Certes, voilà bien des sortes de plaisirs, et je ne sçais si je pourray bien retenir