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L’ESCOLE DES FILLES.


femmes mariées ou veufves qui sont encore belles, et la plupart de grande condition, à qui les messieurs viennent donner le plaisir chez elles.

Fanchon. Vous me surprenez, ma cousine ; et les garçons ?

(11) Susanne. Les garçons et les filles, c’est le plus plaisant de tout, parce qu’ils sont plus frais et plus jeunes et que la jeunesse est bien plus propre à cela. Mais desquels dirons-nous, à ton avis, pour t’instruire ?

Fanchon. Ma cousine, disons des garçons, qu’il y a plus de plaisir.

Susanne. Des garçons, soit. Premièrement, il faut que tu sçaches que cest engin avec quoy les garçons pissent s’appelle un vit.

Fanchon. Ah ! vous jurez, ma cousine.

Susanne. Patience, non fait ; hé ! que tu es importune et qu’il faut bien vrayement que tu ostes tous ces scrupules, si tu veux que je te die quelque chose dont tu seras tantost ravie.

Fanchon. Hé bien ! j’escouteray tout ce que vous voudrez.

(12) Susanne. Je dirai encore cul, con, vit et coüillons.

Fanchon. Hé bien ! il n’importe.

Susanne. Cest engin donc avec quoy les garçons pissent s’appelle un vit, et quelquefois il

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