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L’ESCOLE DES FILLES


intérieures qu’extérieures, car je n’ay pas encore descrit toutes les perfections du corps, je veux, quand elle sera déshabillée, que l’on voye reluire toutes les beautez que la robe cache, comme un soleil qui sort d’une nue, et qu’elle frappe la veuë et les sens de celuy qui la regarde, comme un beau lieu de délices qui se descouvre tout à plain à celuy qui le cherche avec impatience et qui le trouve infiniment plus beau qu’il ne se l’estoit imaginé. Je veux, parmy toutes ces grâces qui l’accompagnent, qu’on voye pousser son ventre plein et arrondy, comme l’escueil délicieux où se brisent tous les désirs amoureux ; son estomach sera douillet et charnu ; elle aura les pieds petits et bien mignons et bien tournés en dehors, pour dénoter qu’elle les a bien placés ; la jambe grassette par le milieu, les genoux courts et menus, la cuisse grosse, en remontant, et bien garnie, où troussent deux fesses dures et rebondies et séparées comme à des statues de marbre ; le croupion court, les hanches larges médiocrement, le corps menu par la ceinture, les reins forts et souples, pour le mouvement du con, et plus que tout cela, une mothe grassette et bien ferme, cotonnée d’un poil brun qui serve de haye et rempart à la fossette, laquelle sera fendue jusques à six doigts au dessoubs du nombril. Je

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