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L’ESCOLE DES FILLES

Fanchon. Pour bien serrer les fesses, je les ay tousjours serrées, et je pourrois bien estre grosse de ce coup là, mais pour avoir demeuré immobile comme une souche, au milieu d’un si grand plaisir, nullement, et c’est ce qui m’est impossible ; ainsi j’ay tousjours remué avec le plus grand appétit du monde.

Susanne. Eh bien, cela seul est capable de l’avoir empesché, parce qu’en se remuant ainsi cela fait aller le foutre de l’homme çà et là, et il ne tombe pas justement au lieu où il devroit dans celuy de la femme, ce qui fait (63) qu’on engrosse. Mais pour serrer les fesses tu ne t’en doibs pas estonner parce qu’on ne s’en peut point empescher, ce qui est de l’essence du plaisir d’amour de les faire serrer ainsi ; car en avançant le cul en avant, elles viennent à se presser l’une contre l’autre de nécessité et à se faire petites, de la force qu’elles ont à se joindre, et à mesure qu’elles se serrent ainsi par derrière, la nature, qui ne fait rien en vain, fait battailler davantage par devant l’entrée de la matrice, en approchant contre l’homme, à cause de la commodité qu’elle y trouve, et les lèvres du con, pour engloutir mieux le membre viril et se conjoindre ainsi d’autant plus à l’objet aymé ; d’où vient que chacune des parties qui souhaite passionnément cette union, dit tousjours, dans