Page:Michel Millot - L’Escole des filles, 1790-1800.djvu/123

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
113
L’ESCOLE DES FILLES


autres ; on ne les sçauroit tenir par après.

Fanchon. N’importe, oh ! la piètre chose quand une fille est assez malheureuse pour estre obligée de fouetter son amy pour le faire bander !

(32) Susanne. Ceux là que tu voulois dire qui ne deschargent point, sont les chastrez, à qui on a coupé les deux boullettes, et ne sont bons à rien qu’à bander quelquefois, mais en ce pays ci les dames n’en veulent point du tout et on n’entend pas dire qu’elles leur ayent jamais fait caresse ; si ce n’est qu’au temps passé les dames grecques et romaines s’en servoient, faute de mieux, pour se faire chatouiller par le frottement du membre qui estoit roide, et à cause aussi que cela avoit quelque ressemblance à la vérité. Et encore de présent, en Turquie, elles ne laissent pas de s’en servir aussi quand elles en trouvent, d’où vient qu’on s’est avisé depuis peu, pour empescher cela, de les faire pour eunuques, de leur couper les trois pièces rasibus.

Fanchon. Fi, fi, de ces gens là, ma cousine, n’en parlons point. Disons plustost de ceux là qui sont bien fournis d’instruments à fouterie et qui sont propres à donner un plaisir par tout.

(33) Susanne. Il y en a d’autres qui ne disent

10.