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L’ESCOLE DES FILLES


je luy présentay assez beau. Ce nouveau visage l’esmeut si fort qu’il ne m’escouta plus ; il poussa et m’entr’ouvrit avec plus de facilité que devant, et fit tant à la fin, se remuant de cul et de teste, qu’il força la barricade.

Susanne. Dieu soit loué du tout, ma cousine ; je suis ravie de te voir eschappée de tous ces petits accidents, venons au reste.

Fanchon. Je ne me plaignis pas tant alors que j’avois fait, et je sentis quelque plaisir, voyant son membre logé si à l’estroit dans moy. D’autre part, il estoit tout glorieux de l’effort qu’il avoit fait, et n’ayant plus de difficulté à vaincre, il m’appeloit son cœur et s’amie, et me dit qu’il m’alloit faire bien ayse ; je sentis pour cela l’opération naturelle du corps, et son membre allant et venant, avec le plaisir qu’il avoit, me causa la démangeaison.

Susanne. Bon.

Fanchon. Il me demanda si j’estois bien ayse ; je luy dis qu’ouy ; il me dit qu’il l’estoit pareillement. Alors, me serrant de plus en plus fort, me tenant embrassée sur les hanches, se tenant appuyé sur ma croupe, il me touchoit quelquefois d’une main les mamelles et de l’autre les fesses ou la mothe.

Susanne. C’estoit pour luy donner courage.

(12) Fanchon. Mon plaisir mourant à mesure